Près de 20 millions d’utilisateurs des services financiers digitaux dans l’espace UEMOA

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Le 07/02/2016 à 19h49

Le nombre d’utilisateurs des services financiers digitaux est en constante évolution en Afrique, atteignant vingt millions en 2015 dans l’espace UEMOA. Ce qui pousse les autorités monétaires à réfléchir sur les moyens d’apporter des réponses au défis du développement des paiements via le mobile.

 Le nombre d’utilisateurs des services financiers digitaux au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est passé de dix à dix-huit millions entre 2013 et 2014 à près de vibht millions en 2015. Une forte avancée qui justifie l’organisation de la quatrième table ronde des leaders de l’initiative africaine sur les politiques de services financiers via à la téléphonie mobile (AMPI en anglais) les 4 et 5 février à Dakar.Cette rencontre vise «à apporter des réponses pour relever les défis du développement des paiement via la téléphonie mobile en Afrique en vue du renforcement de l’inclusion financière», explique Tiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), par ailleurs président de l’AMPI.Selon Stefan Nalletamby, vice-président par intérim de la Banque africaine de développement (BAD), plus de trente initiatives d’offres de services financiers via la téléphonie mobile, impliquant banques, opérateurs et institutions de microfinance, animent le secteur financier de l’UEMOA.Environ 100.000 points de distribution sont répertoriés dans l’espace communautaire. Ce qui fait du secteur un «outil important» sur lequel la BAD compte s’appuyer pour la réalisation de sa stratégie de développement de l’accès aux services financiers. «Les services financiers digitaux se placent aujourd’hui au cœur des conditions primordiales de développement économique de l’Afrique», indique Nalletamby.Ce qui passe, d’après le gouverneur de la BCEAO, par l’intégration plus poussée des services financiers digitaux dans le secteur de la finance de proximité, de la coopération entre les régulateurs dans le domaine des opérations transfrontalières et des transferts des migrants. Mais aussi, l’«organisation optimale» des réseaux de distribution de la monnaie électronique, l’interopérabilité des services financiers par téléphonie mobile.L’autre défi, qui avait été avancé dans le plan stratégique 2014-2016 retenu lors du Sommet de l’AMPI à Yamoussoukro, concerne la prise en compte de la dimension genre et la microfinance dans la promotion de l’usage des services financiers via la téléphonie mobile. Une «help desk» (centre d’assistance) est chargée de soumettre des «propositions concrètes» dans ce sens.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 07/02/2016 à 19h49