33 milliards de FCFA de la BOAD pour l’énergie et les routes au sénégal

Le 28/03/2016 à 11h32, mis à jour le 28/03/2016 à 20h03

La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a signé avec l’Etat du Sénégal, le 25 mars, une nouvelle convention de financement d’un montant cumulé de 33,4 milliards de FCFA. Une enveloppe destinée au renforcement du réseau routier et d’interconnexion électrique de la sous-région.

Après l’approbation de son Conseil d’administration de nouveaux prêts aux pays de la sous-région, lors de sa dernière session à Dakar, la BOAD vient d’accorder de nouveaux financements au Sénégal d’un montant cumulé de 33,4 milliards de FCFA.Les deux accords de financement ont été paraphés par Amadou Bâ, le ministre sénégalais de l’Economie, des finances et du plan, et Christian Adovelande, président de la BOAD, ce 25 mars à Dakar.Le premier accord, d’un montant de 20 milliards de FCFA, porte sur la première phase du Programme prioritaire de désenclavement du Sénégal (PPDS). Cette enveloppe devra servir au bitumage de routes à caractère intégrateur.Il s’agit de la route de Kédougou-Salémata sur 85 km et des voies de désenclavement de l’Ile à Morphil (région de Saint-Louis) sur 168 km.La deuxième phase du PPDS est «en cours d’instruction et pourrait faire l’objet d’un nouveau financement de la BOAD en 2016, notamment en ce qui concerne la Boucle du Boudié», explique Adovelande.Le second accord concerne le financement partiel du projet régional d’interconnexion des réseaux électriques des Etats membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) pour un montant de 13,4 milliards de FCFA. Ce montant se compose d’un prêt direct de 6 milliards de FCFA et d’un concours financier du Fonds de développement de l’énergie de 7,5 milliards de FCFA.Pour rappel, le projet d’interconnexion électrique de l’OMVG (Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie) vise la construction de 1.677 km de lignes haute tension de 225 kV pour le transport du courant électrique des barrages hydroélectriques de Sambangalou (région de Kédougou) et de Kaléta en Guinée, ainsi que 15 postes de transformation haute et moyenne tension, etc.Ces infrastructures, qui s’intègrent au Projet énergie de l’OMVG, vont créer les conditions d’un «véritable marché régional de l’électricité et renforcer l’intégration, ainsi que la coopération sous-régionale grâce à un système performant d’échange d’énergie», explique Amadou Bâ.Avec ce projet, ce seront 109 MW supplémentaires qui seront injectés dans le réseau de distribution de la Senelec. L’objectif du gouvernement est de porter le taux d’accès à l’électricité à 65% en 2019, contre 57% en 2013.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 28/03/2016 à 11h32, mis à jour le 28/03/2016 à 20h03