Afrique de l'Ouest: la BOAD investit 50 milliards de Fcfa sur les projets à impact climatique

Christian Adovelande, Président de la BOAD, et Amadou Bâ ministre de l’économie, des finances et du plan du Sénégal.

Christian Adovelande, Président de la BOAD, et Amadou Bâ ministre de l’économie, des finances et du plan du Sénégal. . DR

Le 04/10/2018 à 09h13

La Banque ouest-africaine de développement s’engage à défendre la planète. L’institution financière met à la disposition du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds d’adaptation, 45 à 50 milliards de francs Cfa pour soutenir les porteurs de projets climatiques.

La Banque ouest africaine de développement (BOAD) mobilise 45 milliards de francs Cfa pour financer tout projet structurant, public ou privé, à impact climatique. L’annonce a été faite par le chef de la division finance climat à la Boad, Ibrahima Traoré. C’était au cours d’un atelier d’information sur la «stratégie et l’engagement de la Boad en matière de finance climat», en marge des journées portes ouvertes organisées par l’institution financière.

La lutte contre le dérèglement climatique est d’actualité à l’échelle de la planète. Ce combat mondial nécessite beaucoup de ressources humaines, financières et matérielles. Pour apporter sa contribution, la BOAD a décidé de mettre d’importants fonds à la disposition des porteurs de projets de développement durable.

«En termes d’engagement des fonds climatiques, nous avons mobilisé 45 à 50 milliards de francs Cfa (67,6 à 75,1 millions d’euros) auprès du fonds pour l’environnement mondial et du fonds d’adaptation», a révélé Ibrahima Traoré, chef de la division finance climat à la Boad, le 2 octobre dernier. Il a toutefois apporté des précisions sur la condition à remplir pour en bénéficier. «Les fonds sont disponibles, mais pour y avoir accès, il faut des projets structurants avec toutes les études d’impacts climatiques», a-il ajouté.

Pour sa part, Yoro Diakité, chef de la mission de la BOAD au Sénégal, a inisité dans son discours d’ouverture sur la nécessité de mobiliser des fonds pour soutenir la Conférence de Paris sur les changements climatiques, qui a eu lieu en 2015. "Les effets du changement climatique sont visibles. C’est pourquoi, la Boad a adopté une stratégie de lutte contre les effets induits aux changements", a-t-il dit.

Et d'ajouter: "qu’un continent produise plus ou pas de gaz à effet de serre n’est pas important. L’essentiel est de comprendre que toute l’humanité est concernée par leurs effets". Selon lui, "certes l’Afrique produit moins de gaz à effet de serre, mais elle est plus exposée. D’où la pertinence à mobiliser des fonds conséquents pour élaborer des projets à impact climatique, avec des technologies propres, adaptables, mais dans une optique recherche et développement". 

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 04/10/2018 à 09h13