Amadou Bâ plaide pour l’équilibre des taux de change à Paris

DR

Le 01/04/2016 à 13h29

Participant au séminaire de Paris dédié à la réflexion pour une architecture financière internationale plus stable et robuste, le ministre sénégalais de l’Economie, des finances et du plan s’est fait le porte-parole des pays de la zone franc CFA en plaidant pour un équilibre des taux de change.

Le ministre sénégalais de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Bâ, a pris part, ce jeudi 31 mars, au séminaire de haut niveau sur l’architecture financière internationale, nous apprend un communiqué de ses services.Durant cette rencontre, qui a réuni les ministres en charge des Finances de 25 pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, ainsi que plusieurs personnalités de la finance internationale dont Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, Amadou Bâ a plaidé, au nom des pays africains de la zone Franc CFA (FCFA), dont il préside le Conseil des ministres, pour l’équilibre des taux de change.«A travers l’internationalisation des monnaies comme leur prise en compte dans la détermination de la valeur du DTS, le Sénégal et les pays africains de la Zone FCFA, voudraient trouver dans l’équilibre des taux de change un encouragement à plus de productivité et de qualité des produits proposés aux échanges internationaux», dit-il dans son intervention lors du panel sur les «Filets de sécurité financière mondiale».D’après Bâ, les pays africains ont besoin de pouvoir compter sur des perspectives encore plus fermes de stabilité, de liquidité et de résilience à la transmission des chocs qui frappent le système monétaire et financier international. Un message destiné au G20 dont le prochain sommet est prévu à Hangzhou en Chine.«En cherchant à se hisser au statut de pays à revenus intermédiaires, chacun des pays africains s’ouvre en même temps et encore davantage à la variabilité de la conjoncture économique internationale», observe Amadou Bâ, rappelant que le Sénégal a vécu cette expérience en 2009 avec un net ralentissement des affaires.Pour le ministre Bâ, la revalorisation du pouvoir d’achat et les revenus générés par une plus grande stabilité financière mondiale serviraient de «ressorts» aux investissements dans l’agriculture et dans les systèmes alimentaires, au profit des jeunes et des femmes des exploitations familiales africaines.Selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy, la mise en place par le FMI de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) en faveur des pays comme le Sénégal et le Nigéria a favorisé une plus grande stabilité de leurs économies.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 01/04/2016 à 13h29