Les infrastructures sénégalaises faiblement intégrées avec celles de la sous-région

DR

Le 20/06/2016 à 14h09

Un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) classe le Sénégal au 12e rang, dans la CEDEAO, en termes d’intégration de ses infrastructures. Cependant, le pays dispose «de bons atouts» pour renforcer son intégration régionale.

Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies, les infrastructures sénégalaises sont relativement peu intégrées avec la sous-région. Dans un récent rapport dédié à l’intégration des infrastructures, la CEA place ainsi le Sénégal au 12e rang dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).Avec une capacité de débit internet de 1,25 mégabit par personne, ainsi qu’une capacité de production en électricité de 0,04 mégawatt heure par personne, le Sénégal accuse un «certain retard» en matière de connectivité, estime Amadou Diouf, l’auteur principal du profil du Sénégal dans le rapport.En outre, avec le faible pourcentage de routes pavées (seulement 19%), les activités commerciales, de transports et de logistiques avec la sous-région se trouvent limitées.Cependant, la capacité d’intégration du Sénégal est jugée «bonne». Autrement dit, le pays dispose d’atouts indéniables pour s’interconnecter avec la sous-région, à condition d’investir dans les infrastructures, notamment les corridors.En revanche, d’après le rapport, le Sénégal est l’un des meilleurs élèves de la région en matière de respect des protocoles de libre circulation des personnes et des biens. Le pays autorise près de 55% des ressortissants de pays africains à entrer dans son territoire sans visas.Pour ce qui est de l’intégration commerciale, la CEA relève que le Sénégal applique de «faibles tarifs douaniers», d’environ 0,1% en moyenne, sur les produits en provenance des autres pays de la CEDEAO ou de la CEN-SAD, autre organisation sous-régionale dont le Sénégal est membre.Le Sénégal est ainsi classé au 3e rang en termes d’intégration commerciale dans la CEDEAO. «Le Sénégal (1er de la CEDEAO pour l’indice de complémentarité commerciale) fait preuve d’une assez forte complémentarité productive de ses biens, ce qui peut lui permettre de s’insérer facilement dans une chaîne de valeur régionale», note le rapport.Globalement, conclut le rapport, le Sénégal dispose «de bons atouts pour renforcer son intégration régionale, en liaison avec ses performances en matière de libre circulation et d’intégration économique. Toutefois, le pays doit renforcer ses infrastructures afin de mieux bénéficier de ses avantages commerciaux et régionaux».

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 20/06/2016 à 14h09