Malgré les efforts du Gouvernement pour équiper les hôpitaux de machines de radiothérapie, les malades du cancer devront encore patienter. Les 6 800 cancéreux que compte le Sénégal devront attendre encore 3 mois pour commencer leurs séances de radiothérapie. Ce qui peut être synonyme de condamnation à mort.
Au lendemain de la révélation, par la presse et les réseaux sociaux, de la panne de la seule machine de radiothérapie disponible au Sénégal, Awa Marie Coll Seck, la ministre de la Santé était sortie pour rassurer les malades et leurs proches. «En ce qui concerne ceux devant subir une radiothérapie, aucun patient ne sera abandonné. A l’heure actuelle, nous avons acheminé et pris en charge totalement, 36 malades au Maroc dont trois doivent revenir bientôt au bercail. Ils sont totalement pris en charge et leurs conditions de séjour sont très bonnes», avait-t-elle déclaré.
Cependant, ce chiffre est jugé insignifiant par rapport aux 6 800 malades du cancer qui attentent dans les hôpitaux et qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner dans un pays étranger. Pour ceux qui sont restés au Sénégal, Awa Marie Coll Seck avait voulu rassurer. «Bientôt la préoccupation de la radiothérapie sera un vieux souvenir, parce que nous avons commandé quatre appareils qui arriveront bientôt », avait-t-elle annoncé le 24 mars dernier. Cependant, près de trois mois après cette déclaration faite par la ministre de la Santé et de l’Action sociale, les malades du cancer ne peuvent toujours pas faire leurs séances de radiothérapie. Pire encore, ils devront encore attendre 3 mois pour être suivis.
Lire aussi : Sénégal. Scandale du cancer: les promesses d'Awa Marie Coll Seck accueillies froidement
Cette situation est d’autant plus inquiétante que le cancer est une maladie qui progresse vite si elle n’est pas sérieusement traitée.
Pour sa part, le président Macky Sall avait tenu à préciser que si la Sénégal se trouve actuellement confronté à un problème d’appareil de radiothérapie, c’est que le gouvernement a voulu équiper les établissements de santé de machine à la pointe de la technologie. «Nous allons acheter les machine de dernière génération comme aux Etats-Unis, en France. De nouvelles machines que nous allons mettre à disposition dans des hôpitaux comme Aristide Le Dantec, quelque soit le prix que cela coûtera», avait-il déclaré, le 13 février à Abu Dhabi, à l’occasion du Sommet mondial des Gouvernements.
Ces déclarations du président Macky Sall sont bien belles. Cependant les patients tardent à en voire la concrétisation.