Sénégal: la nouvelle compagnie aérienne décollera avant le mois d’avril

Un appareil d'Air Sénégal S.A.. dr

Le 13/02/2018 à 11h57, mis à jour le 13/02/2018 à 14h00

Air Sénégal S.A lancera ses vols commerciaux dès l’obtention du permis d’exploitation aérien (PEA), vraisemblablement en avril prochain.

Philippe Bohn, directeur général d’Air Sénégal S.A, a annoncé que le démarrage effectif de la nouvelle compagnie aérienne sénégalaise aurait lieu au deuxième trimestre de l’année 2018. Même s’il n’a pas souhaité avancer une date exacte, le DG a annoncé que le premier vol aurait lieu en avril prochain. Invité dans l’émission «Grand jury» de la RFM, Philippe Bohn est revenu sur les raisons du supposé retard du démarrage de la compagnie.

«Air Sénégal S.A. pourra commencer ses vols commerciaux dès l'obtention du l'issue du permis d'exploitation aérienne (PEA), effectué sous l'autorité de l'Anacim (Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie). Lorsque je suis arrivé en septembre 2017, l'Anacim a souhaité que nous reprenions le PEA en phase 1. Le standard général admis et reconnu dans le monde entier pour acquérir ce PEA est en moyenne de 8 à 10 mois», a-t-il expliqué.

Au sujet du supposé retard du démarrage effectif de la compagnie aérienne, Philippe Bohn se défend: «Non seulement nous ne sommes pas en retard, mais nous allons faire mieux que cela. Et je pense que dans les toutes prochaines semaines, si nous arrivons à conclure le process, le PEA étant attribué, nous pourrons commencer nos opérations. J'ai toutes les raisons de croire que ce sera avant avril».

Toutefois, cette création rappelle les échecs des précédentes compagnies sénégalaises, qui ont toutes disparu après quelques années d’activité. La défunte Air Sénégal International avait été liquidée à la suite d'un différend avec l'actionnaire majoritaire Royal Air Maroc, qui détenait 51% des parts. A sa décharge, le Sénégal a beaucoup appris des erreurs du passé. Cette fois, la nouvelle compagnie n'est plus contrôlée par des étrangers. Une attitude appréciée par Philippe Bohn.

«Ne nous trompons pas, la clé de la réussite d'une aventure industrielle comme celle-ci, c'est la solidité de l'engagement du gouvernement. Les 100% du capital sont détenus par la Caisse de dépôt et de consignation. Il reste 17 milliards à libérer. On ouvre les fonds mais en conservant notre autonomie stratégique. Il n'est absolument pas question de laisser entrer un investisseur qui prendrait 51% de l'entreprise», a-t-il indiqué avant de lancer un appel au secteur privé national.

Par Mamadou Awa Ndiaye (Dakar, correspondance)
Le 13/02/2018 à 11h57, mis à jour le 13/02/2018 à 14h00