Durant deux jours, sous l'égide de la Coopération italienne en développement et de la FAO, les nombreux participants réunis à Dakar ont eu l'occasion de "contribuer à la réflexion sur la gouvernance foncière par un partage de résultats d’études et d’expériences de terrain", a indiqué le représentant de la FAO au Sénégal, Reda Lebtahi.
Ces études et expériences dépassent, selon lui, "la seule problématique du foncier" et "mettent aussi en évidence d’autres questions essentielles, entre autres l’avenir des Niayes, une dépression lacustre très fertile dans les environs de Dakar et qui s'étend jusqu'à Saint-Louis au Nord. La réflexion est d'autant plus importante qu'elle intervient dans un contexte de réduction du foncier agricole et de cohabitation entre les installations minières et les zones agricoles et pastorales".
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Pour Lebtahi, dans un avenir proche, la sécurité alimentaires d'une large population peut être menacée par cette nouvelle donne.
A-delà de la fonction alimentaire du patrimoine foncier, les participants ont reconnu que seule une gestion raisonnable de la terre est à même de garantir la paix sociale. Cela passe par un consensus, une traduction des pratiques équitables dans les textes de loi et une parfaite application de ces derniers.
Mise en place au Sénégal depuis 2014, la Plateforme nationale de dialogue multi-acteurs sur les directives volontaires pour une gouvernance foncière se veut "un espace de débat pour discuter des orientations politiques des réformes relatives au foncier dans les secteurs de la terre, de la pêche et la forêt".