"Le Sénégal est actuellement à 68%. Il est donc très important d'accélérer cet accès à l'énergie surtout en électrification rurale", a indiqué Mme Cord lors de la présentation du "cadre normalisé d'octroi de crédits au profit de programmes d'accès à l'énergie au Sénégal".
"Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement dans le cadre de l'électrification rurale qui reste le nœud du problème'', a souligné la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal.
Elle a rappelé qu'en 2006, le Sénégal avait mis en place, avec l'appui de l'institution financière internationale, "un projet très innovant, pour l'accès à l'énergie aux concessions".
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Il y a aussi que la Banque mondiale mobilise des fonds privés à l'appui de l'accès à l'énergie propre dans les pays à faible revenu, à travers l'initiative carbone pour le développement (Ci-DEV) en vue d'octroyer des financements fondés sur les résultats, a signalé Louise Cord.
Selon Mme Cord, "cette initiative carbone pour le développement (CI-DEV) de la Banque mondiale montre l'intérêt du gouvernement à promouvoir l'énergie renouvelable mais aussi la capacité de faire des programmes prioritaires innovateurs".
"L'objectif est aujourd'hui de regarder cette expérience au Sénégal et ailleurs et de voir les leçons à en tirer pour le reste du monde et ailleurs", a-t-elle ajouté.
"Face aux effets du changement climatique qui ne sont pas un agenda théorique pour le Sénégal mais une réalité impactant les communautés sur les côtes et à l'intérieur du pays, l'objectif est d'obtenir de l'énergie à des prix abordables pour promouvoir la croissance et faciliter l'accès pour les populations les plus démunies", a-t-elle insisté.
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Dans cette perspective, un des buts visés par les deux parties, est de favoriser davantage la promotion d'une énergie "de plus en plus renouvelable", selon la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal.
"Si on se fie aux statistiques, le pays avait seulement 3% d'énergie à sources renouvelables. En 2017, nous étions à 20% alors que l'objectif est d'arriver à l'an 2025 à un taux de 18% de fossiles et 82% de renouvelables", a relevé Mme Cord.
Le Sénégal est "en train de prendre cet agenda 2025 au sérieux, mais il y a des défis importants à relever", a noté Louise Cord, évoquant plusieurs projets d'appui que la Banque mondiale est en train de mettre en oeuvre dans ce sens.
Il a cité projets hydro électriques mise en œuvre dans le cadre de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) ainsi qu'un projet d'énergie éolienne situé à Taïba Ndiaye, dans le département de Tivaouane.