Gérard Moussarie, qui intervenait au Forum des investisseurs privés du Sénégal à Paris, a indiqué que la production de gaz débutera au rythme de 2,5 millions de tonnes par an, pour atteindre, dans les phases suivantes, un rythme de 10 millions de tonnes annuel.
«Notre projet GTA est complexe. Nos découvertes gazières sont en eau très profonde, de 2.700 mètres de profondeur, ce seront les puits les plus profonds d’Afrique et à 110 kilomètres de nos côtes», a-t-il précisé.
Cette exploitation du gaz naturel, découverte au Sénégal nécessite donc une technologie qui met à contribution toute la chaîne de valeur.
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Le fait que ce gaz soit situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie ajoute aussi une certaine complexité dans les modalités de son exploitation commerciale. Il faudrait donc, selon le DG de BP Sénégal, «une harmonisation fiscale entre les deux pays».
Le président sénégalais, Macky Sall, a annoncé lundi 17 décembre dernier, à Paris, qu’il se rendra à Nouakchott pour signer avec son homologue mauritanien, Mouhamed Ould Abdel Aziz, «l’ensemble des actes» concernant l’exploitation du gisement de gaz de «Grand Tortue-Ahmeyim» (GTA), situé dans une zone limitrophe entre les deux pays.
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«Dès vendredi, nous allons signer l’ensemble des actes … qui vont marquer la clôture du dossier», a annoncé Macky Sall, en marge de la tenue du 8e Groupe consultatif de Paris. Il a également précisé que les travaux pour l’exploitation de ces hydrocarbures allaient probablement commencer en 2019.
En février dernier, la Mauritanie et le Sénégal avaient signé un accord de coopération intergouvernemental relatif à l’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA) se trouvant à la frontière maritime entre ces deux pays voisins.
Ce champ gazier, doté de réserves estimées à 450 milliards de mètres cube (m3), a été découvert en janvier 2016. Il est aujourd’hui considéré comme le plus important gisement de gaz jamais découvert en Afrique de l’Ouest.