Il y a quelques années encore, le Sénégal dépendait des oignons et de la pomme de terre marocains, hollandais ou français pour combler un déficit chronique de production. Cependant, depuis quelques années, le gouvernement est contraint de mettre des barrières à l'entrée, en ouvrant une fenêtre d'importation de plus en plus courte et en fixant des quotas sans cesse revus à la baisse.
En effet, suite aux mesures incitatives pour la production locale de ces deux légumes parmi les plus consommés dans le pays, les surfaces emblavées annuellement n'ont cessé d'augmenter et les récoltes d'augmenter régulièrement, au point que l'on frôle pratiquement la surproduction en 2021.
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Si cette forte offre fait l’affaire des revendeurs et des clients, elle désavantage les producteurs qui se retrouvent obligés de faire avec les lois du marché, alors qu'habituellement à l'approche de la tabaski, ils pouvaient vendre cher leur récolte.
Non seulement les prix baissent, mais aussi et surtout ils doivent faire face à une autre concurrente, celle d'une production locale assurée par des investisseurs indiens qui occupent de grands domaines agricoles consacrés à la culture de la pomme de terre.