Après avoir offert le marché contesté du Train expess régional (TER) à la société Alstom, Macky Sall renouvelle sa confiance aux Français. Le président de la république vient de nommer Philippe Bohn, un Français, à la tête de la nouvelle compagnie aérienne Air Sénégal SA.
Macky Sall voudrait ainsi qu’Air Sénégal profite de l’expérience et du carnet d’adresses de Phillipe Bohn qui est également ancien directeur du Ddéveloppement à Airbus, la première société de construction aéronautique européenne. Le nouveau directeur général d’Air Sénégal SA prend la place de Mamadou Lamine Sow qui, jusqu’ici, était à la tête de la compagnie naissante.
Toutefois, ce dernier reste à Air Sénégal SA, et devient président du Conseil d’administration de la même société, poste occupé auparavant par Thierno Seydou Niane, directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), une société qui détient la majorité du capital d’Air Sénégal SA.
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Philippe Bohn, un homme controversé
En portant son choix sur Philippe Bohn pour diriger la nouvelle compagnie Air Sénégal SA, dans un contexte d’après élections législatives controversées, le président sénégalais s’expose également aux critiques de ses concitoyens. Et effet, très discret jusqu’en 2007, Philippe Bohn a été révélé au grand jour par une transcription téléphonique d’une conversation entre lui, Nikolas Sarkozy, ex-président français et Michel Gaudin. L’ex-directeur du développement à Airbus Group serait mêlé dans le financement présumé de la campagne de l’ex-président français, aà la présidentielle de 2007.
Philippe Bohn est aussi réputé proche des deux fils de Kadhafi, le défunt guide de la révolution libyenne. Usant de son influence, l’ancien d’Airbus jouit d'une forte connexion en Afrique, où il avait pesé de tout son poids dans la vente de 21 Airbus à l’Etat libyen du temps de Mouammar Kadhafi, le président assassiné le 20 octobre 2011. Et à l’époque, alors que Sarkozy était à la tête de la république, cette vente avait fait couler beaucoup d’encre et de salive en France.
Ainsi, dans le cadre de l’enquête sur le scandale du prétendu financement occulte de la campagne de Sarkozy, les juges Serge Tournaire et René Grouman, qui étaient en charge du dossier, avaient suspecté des dessous de table. Et des perquisitions avaient même été ordonnées dans la maison de Philippe Bohn et au sein de la société Airbus.
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