Ce qui est certain avec le Haut conseil des collectivités locales (HCCT), c'est qu'il est très coûteux pour le Trésor public. En effet, en 2017, ce sont quelque 6,5 milliards de francs Cfa qui ont été engloutis sous forme de salaires, de frais de fonctionnement et de fonds politiques.
Selon ses détracteurs, Macky Sall, en créant cette institution à travers la nouvelle Consitution, avait comme unique objectif de caser ses nombreux partisans. Ce que ne démentent pas les faits, puisque le premier à en bénéficier n'est autre que Ousmane Tanor Dieng, le leader du Parti socialiste, l'une des deux principales formations soutenant Macky Sall, désigné à la tête du HCCT. Autre preuve: Macky Sall nomme la moitié des 150 membres.
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Ces hauts conseillers sont totalement pris en charge par l’État et ne font rien de plus que de donner des avis au président. "C'est inadmissible", selon l’ONG Démocratie, droits humains et développement local (3D), qui estime que le HCCT ne sert qu’à satisfaire un clientélisme politique au moment où on parle de rationalisation des dépenses publiques.
Moundiaye Cissé, le responsable de cette ONG, qui demande une réduction des dépenses, à défaut de la dissolution du HCCT, ne mâche pas ses mots.