Les forces de l’ordre viennent encore de s’illustrer dans le mauvais sens en cherchant à disperser la marche de l’opposition. Quelques semaines après la gifle d’un policier sur un jeune à Ziguinchor et le jet de grenades lacrymogènes dans des chambres d’étudiants au campus universitaire de Dakar, de jeunes enfants sont victimes de la maladresse de la police.
Cette fois-ci, ce sont les élèves de l’école primaire Adja Mame Yacine Diagne de Thionk qui ont fait les frais de la fureur des forces de l’ordre.
Les policiers ont jeté des grenades lacrymogènes dans une salle de classe de l’école primaire Adja Mame Yacine Diagne qui se trouve à quelques encablures du commissariat central de Dakar.
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En inhalant les gaz toxiques, trois élèves se sont évanouis tandis que plusieurs de leurs camarades, parmi lesquels des asthmatiques, étaient en pleurs. Les trois élèves qui ont perdu connaissance ont été ainsi évacués d’urgence à l’hôpital Principal de Dakar. Le directeur de l’établissement et les enseignants étaient très en colère contre les autorités.
L’opposition sénégalaise avait programmé une marche au centre ville de Dakar, suivie de la remise d’un mémorandum au ministre de l’Intérieur, Ali Ngouye Ndiaye.
Les partis de l’opposition voulaient protester contre l’organisation des prochaines élections présidentielles par ce ministre. Selon eux, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouye Ndiaye qui est aussi membre de l’Alliance pour la république (APR) de Macky Sall, ne doit pas organiser les élections de 2019.
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«Le système de la fraude est déjà orchestré. La loi électorale est violée. Nous rejetons totalement le taux de fiabilité de 98% du fichier électoral et demandons plus que jamais un audit fiable du fichier. Nous disqualifions la Cena qui a montré ses limites. Les deux mois fixés pour la révision du fichier sont trop courts», avaient dénoncé Omar Sarr et les membres de l’opposition qui forment l’Initiative pour des élections démocratiques (IED).
Mais le Préfet de Dakar avait interdit cette marche. Selon lui, une telle marche allait «troubler l’ordre publique à Dakar».
La marche a ainsi été dispersée par les forces de l’ordre qui, très tôt ce matin, étaient postées dans les rues du centre ville de Dakar.