Golfe de Guinée: dix-neuf pays à Dakar pour réfléchir sur la sécurité maritime

Sécurité maritime

Sécurité maritime. DR

Le 12/04/2019 à 14h44, mis à jour le 12/04/2019 à 14h47

Les responsables de 27 centres maritimes des 19 pays côtiers de la CEDEAO, de la CEEAC et de la CGG se sont réunis à Dakar. Ils ont réfléchi, pendant 48 heures, sur les moyens d’améliorer leurs échanges pour une meilleure sécurité maritime dans le Golfe de Guinée.

Ces deux jours (mardi 9 et mercredi 10 avril 2019), durant lesquels un plan d’action pour les deux prochaines années a été adopté, ont été l’occasion «de faciliter les rencontres avec les partenaires des pays avec qui le Sénégal partage les eaux» explique Oumar Wade, capitaine de vaisseau.

Selon lui, les différents ministères (Pêches, Transport et Environnement) des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) doivent coopérer avec la CGG (anciennement Compagnie Générale de Géophysique-Veritas) pour mieux coordonner leurs actions.

«La sécurité maritime du Sénégal dépend de sa capacité à travailler avec les autres pays. C’est pour cela que le pays est obligé d’avoir des coopération avec ses voisins», explique Oumar Wade, par ailleurs secrétaire général de la Haute autorité chargée de la sécurité et de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin (Hassmar).

Le Réseau international pour la sûreté maritime dans le Golfe de Guinée (GoGIN), créé en 2016, est financé à hauteur de 9 millions d’Euros par l’Union européenne et le royaume du Danemark. Ce financement est étalé sur 4 ans.

Le coordonateur du programme, Bertrans Demez, explique lui aussi qu’il a fallu «renforcer la sécurité maritime dans des zones d’activités économiques très importante comme le Golfe de Guinée dont le trafic est intense».

Il faut aussi, a-t-il poursuivi, lutter contre la piraterie maritime et surveiller la pêche.

Et dans un contexte de la découverte de nouvelles ressources comme le pétrole et le gaz, il faut aussi prendre en compte la protection des fonds marins et veiller sur la protection de l’environnement.

Cette réunion est en quelque sorte un prolongement de l’accord de Yaoundé, au Cameroun qui été signé en juin 2013, entre l’Union européenne et les Etats africains membres de la CEDEAO, de la CEEAC et de la CGG.

Le Sénégal, qui accueille la rencontre de cette année, a réuni les experts de 19 pays, y compris deux de la zone G qu'il partage avec la Guinée Bissau, le Cap-Vert et la Gambie.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 12/04/2019 à 14h44, mis à jour le 12/04/2019 à 14h47