Macky Sall accusé d’avoir participé à une tentative de coup d’Etat en Guinée Bissau

Domingos Simões Pereira

Domingos Simões Pereira. dr

Le 28/06/2019 à 09h48, mis à jour le 28/06/2019 à 09h48

Domingos Simoes Pereira, président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) est convaincu que José Mario Vaz, président de la République de Guinée-Bissau a voulu perpétrer un coup d’Etat à la fin de son mandat. Il accuse Macky Sall d'y avoir pris part.

Selon le site d'informations en ligne bissau-guinéen, bissauactu, Domingos Simões Pereira, président du PAIGC, a nommément cité le chef de l’Etat sénégalais, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi dernier, 25 juin 2019, comme étant l'un des instigateurs de cette tentative de coup d’Etat en Guinée Bissau, qui devait avoir lieu vendredi dernier.

«Dans la journée de vendredi, le président José Mario Vaz a tenté d’organiser un coup d’Etat consistant à nommer Edmundo Mendes, actuel ministre de l’intérieur, ou Malam Sambu, ambassadeur de la Guinée-Bissau en Chine, au poste de Premier ministre. Des éléments des forces de défense et de sécurité avaient été déployées partout dans la capitale, Bissau, et dans les différents services publics jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement», a-t-il déclaré.

«Nous soupçonnons en outre qu’il n’aurait pas reçu le feu vert de leur parrain de la sous-région [le président du Sénégal, Macky Sall, Ndlr], qui a coordonné toute cette opération et d’autres exactions du président José Mário Vaz», a ajouté le président du PAIGC.

Les élections législatives bissau-guinéennes ont eu lieu le 10 mars dernier mais il a fallu attendre le samedi 22 juin 2019 pour que le nouveau Premier ministre soit nommé.

Cette nomination intervient suite à des menaces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’imposer des sanctions aux acteurs politiques bissau guinéens qui seraient tentés de perturber le processus démocratique.

Le mandat, prévu sur cinq ans, du président bissau-guinéen a pris fin dimanche dernier, 23 juin 2019. La date du scrutin présidentiel est quant à elle prévue dans six mois, le 24 novembre prochain. 

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 28/06/2019 à 09h48, mis à jour le 28/06/2019 à 09h48