Les avocats de l’Etat du Sénégal décidés à mettre la main sur les comptes de Karim Wade, avaient introduit une demande d’exéquatur (une procédure permettant de rendre exécutoire à Monaco, soit une décision de justice étrangère, soit une sentence, ndlr) devant le tribunal de Première instance de la principauté. Une demande rejetée, par le tribunal le 20 février dernier.
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L’Agent judiciaire de l’Etat, Antoine Félix Diome qui avait conduit la procédure, réclamait la saisie de 24 comptes bancaires appartenant à Karim Wade, Ibrahima Khalil Bourgi, Karim Aboukhalil Bourgi et Pape Mamadou Pouye, au titre des dommages et intérêts auxquels la justice sénégalaise avait condamné les quatre coaccusés.
L’Etat du Sénégal n’en était pas à sa première tentative. En 2018, le tribunal correctionnel de Monaco l'avait débouté en appelde sa demande de saisie des mêmes comptes bancaires dans le cadre d’une procédure au pénal. Des jugements qui, s’ajoutent à la décision rendue par la justice française. Laquelle s’était opposée à la confiscation des biens de Karim Wade en France.
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Des victoires qui sauvent les finances de Karim Wade, bloquée à Doha depuis bientôt quatre ans, après avoir été gracié par Macky Sall. Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, attendu lors de la dernière présidentielle ne s’était pas présenté à cause de ses déboires avec la justice de son pays . Devenu depuis la chute de son père, le candidat de son parti le PDS, son absence a découragé plusieurs de ses militants, qui ont quitté entre temps, le navire libéral.