Cette enveloppe, disponible seulement pour le financement des efforts de lutte contre la pandémie, devra se soumettre à des conditions de remboursement, a indiqué Dondo Mogajane, directeur général de la Trésorerie sud-africaine.
L’accord sur ce financement ne devra pas compromettre la souveraineté de l’Afrique du Sud, a concédé le responsable.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait dévoilé, la semaine dernière, un train de mesures fiscales et sociales destinées à juguler l’impact du Coronavirus sur l’économie et sur les catégories sociales les plus démunies.
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La pandémie intervient au moment où l’économie sud-africaine pâtit d’une grave récession. Selon les projections de la banque centrale du pays, le produit intérieur brut sud-africain devra se contracter de 6.1 pc en 2020.
Au moment où certains hauts responsables du Congrès National Africain (ANC, au pouvoir) s’opposent à tout recours aux financements des institutions de Bretton Woods, Ramaphosa et les responsables de la Trésorerie ont indiqué que l’Afrique du Sud envisage de demander l’intervention de ces institutions.
Le gouvernement a entamé, la semaine dernière, des contacts avec la BM et la nouvelle banque de développement du groupe du BRICS (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique du Sud), a dit le directeur général de la Trésorerie, ajoutant que des rencontres sont prévues la semaine prochaine avec le FMI.
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Un accord de financement devra être finalisé avec le FMI durant les six semaines qui viennent, a-t-il dit.
Par ailleurs, Pule Mabe, Porte-parole de l’ANC, a indiqué que le parti a peut-être assoupli sa position au sujet d’emprunts auprès du FMI.
«Un plan post-corona doit inclure des relations durables avec ces institutions, en veillant à ce que les conditions fixées nous permettent de maintenir notre souveraineté», a-t-il déclaré.