Dès les années 90, le Sénégal connait ses premiers groupes de rap, des jeunes en colère qui ont vécu pour la plupart l’année blanche de 1988. Une colère qu’ils ont décidé de transcrire en flows qui vont conquérir la planète musique. Le rap Galsen est alors porté par des groupes comme «Positive Black Soul», «Daara Ji» et le «Pee Froiss».
Lire aussi : Sénégal. "Démocratie hybride": Macky Sall justifie l'emprisonnement des activistes
C'est l'entrée en scène des premiers activistes, qui dénoncent les maux de la société et critiquent l’action du gouvernement. En 10 ans les choses changent et le Sénégal connait sa première alternance démocratique. Les jeunes sanctionnent Abdou Diouf et portent Abdoulaye Wade à la tête du pays.
Mais aujourd'hui, avec l’avènement des réseaux sociaux, des opportunistes se sont mêlés à la lutte. Nombreux sont ceux qui se disent activistes mais ne cherchent qu’à se faire un nom, ou qui, au lieu d'utiliser la masse pour porter un combat politique, préfèrent dénigrer d’honnêtes citoyens.
Lire aussi : Sénégal: ces activistes que le gouvernement de Macky Sall veut réduire au silence
Avec les élections législatives qui approchent, certains masques commencent à tomber. L’assemblée nationale en ligne de mire, de nombreux activistes ont manifesté leur désir d’être élus députés. Si certains n’y voient aucun inconvénient, d’autres trouvent que les deux fonctions sont incompatibles.
Sous le président Macky Sall, les critiques sont acerbes, mais si cela est possible, c’est bien parce qu’il y a une certaine démocratie, comme le reconnaissent, d'ailleurs, certains d’entre eux.