A l’aube des indépendances, l’enseignement était une vocation pour nos parents. Mais la profession s'est dévalorisée avec le temps, les jeunes n'y voyant de plus plus qu'un refuge pour échapper au chômage. Le secteur, désormais envahi par des cartouchards ou même par des gens restés longtemps au chômage, ne parvenait plus à nourrir son homme.
Avec des salaires peu ou pas suffisants pour joindre les deux bouts, les enseignants du public se rabattaient sur l’enseignement privé. Cette pratique, appelée «xàr matt» au Sénégal, avait fini d’achever l’école publique, déjà moribonde. Mais aujourd’hui, avec les nouvelles augmentations octroyées par l'Etat et touchant tous les niveaux de l'enseignement, l’espoir renait.
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Pour rendre cette hausse possible, l’Etat du Sénégal a dû prévoir 90 milliards de francs CFA, soit près de 150 millions d’euros, de plus à travers une loi de finances rectificative. Une grosse somme certes, mais grâce à cela, le milieu éducatif a retrouvé sa quiétude.