Pour beaucoup de Sénégalais, l'enjeu des législatives est une cohabitation entre opposition et pouvoir, ce qui serait une première dans l'histoire du pays. Pour cela, de plus en plus d'électeurs s'y intéressent. Les partisans de Macky Sall redoutent que la fin de règne soit acté au soir du 31 juillet, alors que ceux de l'opposant Ousmane Sonko y voient une possibilité de diriger le gouvernement avant la présidentielle de 2024. Mais tous y voient une maturité de la démocratie sénégalaise.
Il faut dire qu’aux premiers jours de la campagne électorale, le débat était pollué par une guerre des mots frôlant la manipulation, poussant même certains à en venir aux mains. Une situation de terreur que personne ne souhaitait pour le Sénégal. Aujourd’hui la campagne tire à sa fin, et cette peur cède la place à l’assurance de jours calmes où les hommes politiques parlent aux populations pour les convaincre de choisir leur liste.
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La législature sortante, la 13ème, s’était négativement illustrée avec des députés arrêtés pour trafic de passeports diplomatiques, trafic de faux billets, ou encore accusés de viol. Ce qui fait que les Sénégalais sont plus exigeants et veulent même entendre le programme des candidats avant de choisir.
Le président Macky Sall, qui a besoin d’une majorité confortable pour terminer son mandat, a demandé à ses camarades de parti et de coalition de mettre en avant son bilan pour influencer les électeurs. Ce qu’on compris les opposants, qui, à leur tour, critiquent le chef de l'Etat et son équipe sur les ratés de son mandat, à savoir le manque de liberté et le recul de la démocratie.