Avec seulement 82 députés sur 165, la mouvance présidentielle a fait jouer ses relations avec l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, pour avoir in extremis la majorité parlementaire. Un député de plus qui fausse tout le calcul de l’opposition qui espérait convaincre l’ancien maire. Quoi qu'il en soit, les Sénégalais, plus exigeants que jamais, ont fait entendre leur envie de changement.
Le président Macky Sall, bousculé à deux reprises lors des dernières élections locales et législatives, pense encore avoir une carte à jouer pour mener à bien le reste de son mandat qui se termine en mars 2024. Si dans son camp c’est le silence sur ses intentions après cette échéance, au sein de l’opposition, l'on pense que Macky Sall est un homme politiquement fini.
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En effet, même si la mouvance présidentielle a arraché la majorité à l'Assemblée nationale, elle sera incapable de manipuler la Constitution pour offrir au président actuel un troisième mandat. En effet, les réformes constitutionnelles au Sénégal ne sont possibles qu'avec deux tiers des députés qui sont favorables, soit 110 députés, ce qui est une gageure. Autrement, il faudra passer par un référendum constitutionnel que Bennoo Bokk Yaakaar est sûr de perdre, au vu des derniers scrutins.