Kiosque le360 Afrique: Du fait de l’influence saoudienne, certains imams et sympatisans du courant rigoriste wahabiste critiquent de plus en plus certaines pratiques religieuses confrériques.
Et pour justifier ses critiques, l’imam de la mosquée «Ibadou» (wahhabites) a, lors du prêche de la prière de ce vendredi, invoqué un «hadith» du prophète Mohamed, qui demandait aux musulmans «faites attention aux choses nouvelles, car toute nouveauté (par rapport au Coran et à la Sunna : Ndlr) est une innovation (bid’a), et toute innovation est un égarement, et tout également mène à l’enfer».
Si l’imam s’était arrêté à ce point, les choses pourraient ne pas dégénérer avec la certitude que la quasi-totalité des musulmans non «Ibadou» n’allaient pas le suivre dans ses directives. Seulement, non content de l'effet de son message, l’imam a voulu enfoncer le clou.
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Et comme le souligne seneweb.com, le malheureux «a eu l’imprudence d’ajouter que le Gamou est une ”bid’a” et que ceux qui le célèbrent sont voués à l’enfer». Une phrase de trop pour les fidèles adeptes de Gamou qui se sont déchainés sur l’imam qui «n’a dû son salut qu’à la prompte réaction de la police qui a usé de grenades lacrymogènes pour disperser la foule surexcitée et le sauver d’un lynchage».
Pour dakaractu.com, «ce qui s’est passé à Colobane ce vendredi lors de la prière est révélateur de cette fracture religieuse entre des Sénégalais influencés par des écoles arabes wahhabistes et salafistes, et la majorité des musulmans de notre pays nourris à la sève de valeureux guides comme Serigne Touba, El Haj Malick Sy, Baye Niass, Oumar Foutiyou Tall et Seydina Limamou Laye entre autres».