Les habitants de l’île de Gorée ont bloqué, pendant plusieurs heures, l’embarcadère. Ils réclament une deuxième chaloupe pour leur transport et que sa gestion soit retirée au Port autonome de Dakar et remise à la Cosama.
Selon eux, les autorités du port ne sont plus en mesure d’assurer une gestion convenable de la liaison maritime Dakar-Gorée. Pour eux, quitter l’Île de Gorée pour rejoindre Dakar ou faire l’inverse est devenu un véritable calcaire. Ils ont ainsi organisé une marche de protestation contre la gestion de la liaison maritime.
«Depuis le mois de décembre, nous qui dépendons entièrement de la Liaison Maritime Gorée Dakar, nous subissons les affres des états d’âme du personnel. Chaque traversée devient problématique», a dénoncé Djibril Seck, conseiller municipal à la ville de Gorée. A chaque fois, la seule chaloupe disponible est assaillie par les élèves venant d’autres villes et les touristes qui viennent visiter l’île. «Pour des soucis de chiffre d’affaires et par manque de professionnalisme», dénoncent t-ils, la liaison ne respecte plus les horaires. Et la taxe municipale qui devait être prise en compte dans les prix des billets depuis janvier 2017, n’est toujours pas appliquée. Toutefois, les sommes dues à la commune de Gorée sont payables en rétroactif. «Ils menacent même de saisir les autorités judiciaires pour que ces sommes soient prises en compte dans les tarifs de la traversée.
La sécurité au centre des revendications
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Selon cette habitante, «ceux qui gèrent la LMDG n’ont aucune connaissance de l’océan et, pire, l’équipage ignore complètement les consignes de sécurité». Cette situation inquiète la majeure partie des habitants de l’île qui sont contraints de faire la traversée dans des conditions difficiles et sans aucune garantie de sécurité.
Selon certaines mères de famille, à cause du nombre pléthorique de personnes qui embarquent, des malfaiteurs, des agresseurs effectuent aussi la traversée à la quête d’éventuelles victimes. Elles lancent ainsi un appel au Président Macky Sall pour qu’il leur trouve une solution à cette insécurité qui peut avoir des conséquences fâcheuses pour les populations. «La gestion de la LMDG doit être retirée au Port autonome de Dakar et confiée à la Cosama», soutient toujours Djibril Seck.