Le «Daara de Koki» (madrassa de Koki), qui compte près de 4.000 pensionnaires, réussit avec brio la liaison entre l’enseignement islamique traditionnel et l’enseignement académique moderne. Reconnue pour la formation dans les sciences islamiques de qualité qui est dispensée depuis sa création, il y a 80 ans, l’école coranique de Koki n’en finit pas de surprendre. Cet établissement offre depuis 2016, des cycles d’études modernes aux «talibés» (élèves en études islamiques) qui ont fini d’apprendre le saint Coran.
Ouvert en 2016 seulement, le lycée de Koki a affiché d’impressionnants résultats aux derniers examens nationaux. En effet, l’institut islamique de Koki a eu un taux de réussite de 94,44% au baccalauréat 2018, 100% au BFEM franco-arabe et 99% au BFEM général. L’école a, cette année, la possibilité de faire un carton plein au BFEM si le seul élève recalé est admis à l’issue des épreuves du second tour.
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«C’est preuve qu’on peut bien commencer par les études coraniques traditionnelles et terminer avec brio l’enseignement académique moderne», confie un des anciens du Daara de Koki.
En effet, l’inscription à l’école française n’est possible qu’après l’apprentissage, par cœur, du Coran. La première innovation apportée à l’Institut islamique de Koki est que le cycle primaire qui dure 5 ans dans les autres établissements du Sénégal est ramené à 4 ans. Pour ce qui est du moyen général, la 6e et la 5e sont contractées. Après le Brevet de fin d’études moyennes, les élèves suivent un cycle normal jusqu’au baccalauréat. L’autre challenge pour les responsables de l’établissement est de ramener le cycle primaire à 3 ans.
Ces brillants résultats qu’affiche l’Institut Islamique de Koki cachent mal, le niveau faible de la majorité des élèves des établissements scolaires sénégalais. En effet, seuls 15% des candidats ont réussi au premier tour du baccalauréat de cette année.