Sénégal: Boy Djinné, "l'as des évasions", réussit un nouveau coup en s'échappant d'une prison de Dakar

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Le 31/05/2021 à 16h43, mis à jour le 31/05/2021 à 16h56

Un prisonnier célèbre au Sénégal, surnommé "l'as des évasions", a réussi une nouvelle fois à s'échapper d'une prison de Dakar où il se trouvait pourtant dans une zone de "haute sécurité", a révélé l'administration pénitentiaire, lundi 31 mai 2021.

Baye Modou Fall, surnommé également "boy djinné" (le jeune djinn, ou le jeune génie), s'est échappé dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mai de la prison de Grand-Yoff, un quartier populaire de Dakar, à déclaré à la presse Mbaye Sarr, un responsable de l'administration pénitentiaire.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'évasion de cet homme marié, d'environ 32 ans et pour savoir s'il a bénéficié de complicité dans son évasion du quartier de "haute sécurité", selon la même source.

Il était toujours recherché ce lundi 31 mai par les forces de l'ordre, a informé Mbaye Sarr.

Plusieurs fois arrêté pour "vol en réunion avec usage d'armes" et "association de malfaiteurs", il s'était déjà évadé une dizaine de fois de plusieurs prisons du Sénégal, selon la presse locale.

Sa dernière arrestation remonte à 2016 à la frontière guinéenne. Il était depuis lors détenu à Dakar.

"Je ne me suis pas évadé pour faire du sabotage ou parce que je suis un bandit, ou parce que j'ai peur de la prison", mais pour protester contre les "lenteurs de mon dossier", a-t-il expliqué dans un enregistrement diffusé lundi par la télévision privée iTV.

"Je suis au Sénégal", a-t-il ajouté, sans préciser le lieu, mais en affirmant être prêt à se présenter au tribunal le jour où ses avocats l'informeront du début de son procès.

Les défenseurs des droits humains dénoncent régulièrement les conditions de détention et la surpopulation dans les prisons sénégalaises, le recours quasiment systématique au placement sous mandat de dépôt et la durée des détentions provisoires.

Un projet du gouvernement sénégalais pour le recours à la surveillance électronique comme substitut possible à la détention, et ainsi éviter notamment les longues détentions, a été présenté en août 2019, mais n'est pas encore mis en œuvre.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 31/05/2021 à 16h43, mis à jour le 31/05/2021 à 16h56