Vidéo. Le gouvernement sénégalais brandit la menace du pass sanitaire pour inciter à la vaccination

le360 / Moustapha Cissé

Le 09/11/2021 à 10h27

VidéoAfin d'éviter que ne survienne une quatrième vague du Covid-19, les autorités font tout pour pousser les Sénégalais à se faire vacciner, quitte à imposer un pass vaccinal. Il s'agit, pour l'heure, d'une simple menace, mais venant du président de la République lui-même, elle est à prendre au sérieux.

Pour le président Macky Sall, il est hors de question que les anti-vaccins mettent en péril la santé du corps médical et sapent les efforts du gouvernement à se procurer suffisamment de doses de vaccins. Du coup, il a instruit le Comité national de lutte contre les épidémies d'étudier l'éventualité d'instaurer un pass sanitaire. 

Le Sénégal a perdu plusieurs milliers de doses de vaccin dont la date d'expiration était arrivée à échéance. C'est un scénario que les autorités sanitaires ne veulent pas se voir renouveler. 

Par ailleurs, à Dakar et dans les grandes villes du pays, la troisième vague a été particulièrement meurtrière avec des dizaines de morts par jour selon les responsables de plusieurs cimetières du pays interrogés durant l'été dernier. C'est pourquoi, les autorités sanitaires veulent coûte que coûte éviter pareil scénario dans une éventuelle quatrième vague qui pourrait survenir à tout moment. 

Pour l'heure, le pays semble s'être débarrassé du Covid, avec une quinzaine de malades seulement sous traitement et entre 0 et 5 nouveaux cas à peine quotidiennement. Mais, les Sénégalais savent qu'il pourrait s'agir du calme qui précède la tempête. Car les chiffres de contamination et de décès, très faibles, dûs au Covid-19, avaient aussi précédé les deuxième et troisième vagues. 

En tout cas dans la rue, beaucoup sont favorable à l'instauration du pass vaccinal. Reste à savoir comment le gouvernement va s'y prendre sur le plan logistique, puisqu'à ce jour, moins de 1,3 million de personnes ont pris une dose et 879.021 en ont pris deux, sur une population de près de 17 millions de personnes. C'est donc un sacré défi à relever. 

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 09/11/2021 à 10h27