Certes, au Sénégal, le poisson demeure le mets favori de la plupart des consommateurs, mais une tournée à l'abattoir de Dakar permet de se rendre compte qu'à côté du "ceebu jën", le fameux riz au poisson, "le ceebu yàpp" ou riz à la viance occupe aussi une place de choix dans les habitudes alimentaires.
Ici, à la périphérie de la capitale, commence une véritable industrie de la viande destinée à fournir en protéines animales les 4 millions d'habitants de Dakar. Des animaux, rien n’est à jeter, y compris le contenu des boyaux utilisé pour produire du biogaz et de l’engrais organique.
Lire aussi : Viande d’âne: Macky Sall annonce un «audit technique» et des abattoirs à Diamniadio
Seulement, les acteurs de la filière gagneraient à être mieux formés. Pour la plupart, les éleveurs et les bouchers ne savent que faire de leurs fortes productions. Aujourd’hui, pour mieux tirer profit de cette activité, la transformation de la viande devrait être envisagée.
Conscients du rôle qu'il joue, les acteurs de la viande et du bétail ont réussi à attirer l’attention du gouvernement qui s’est engagé à les accompagner dans leur volonté de modernisation du secteur.
Ils sont néanmoins confrontés à l’abattage clandestin, un fléau qui mobilise les services de contrôle, lesquels multiplient les descentes, surtout depuis le scandale de la viande d’âne commercialisée.