Sénégal: Diack, l’ex-patron de l'athlétisme mondial, bientôt fixé sur son sort

Lamine Diack, ancien président de l'IAAF.

Lamine Diack, ancien président de l'IAAF.. DR

Le 20/03/2019 à 10h42, mis à jour le 20/03/2019 à 16h48

Le juge Renaud Van Ruymbeke vient de boucler l’instruction concernant l’affaire de corruption présumée au sein de la Fédération internationale d’athlétisme amateur (IAAF). Le Sénégalais Lamine Diack, ancien président de l’IAAF, saura bientôt s’il pourra, ou non, revenir dans son pays.

Les parties concernées dans le scandale de corruption présumée qui a éclaboussé la Fédération international d’athlétisme amateur (IAAF) ont été informées de la fin de l’instruction, qui avait été ouverte par le juge français Renaud Van Ruymbeke.

L’ancien président de l’IAAF, Lamine Diack, son conseiller, maître Habib Cissé, et le responsable des contrôles antidopage, Gabrie Dollé, tous mis en examen en France pour corruption passive, seront fixés sur leur sort et sauront s’ils feront l'objet, ou non, de poursuites judiciaires.

La justice française les soupçonne en effet d’avoir retardé, contre de fortes sommes d’argent, une enquête sur une présumée affaire de dopage impliquant des athlètes russes.

Rappelons que Lamine Diack est assigné à résidence à Paris par la justice française, "laquelle paraît ignorer le principe de la présomption d’innocence, concernant cet homme qui a pourtant offert toutes les garanties de sa bonne foi", selon les dires de son fils, Papa Massata Diack, lui-même poursuivi dans cette affaire. 

La justice lui reproche aussi d’avoir permis à son fils, ex-consultant de l’IAAF, Papa Massata Diack, d'avoir fait main basse sur des recettes de la fédération.

A Paris, une commission rogatoire avait même été mise sur pied à l’encontre de ce dernier, mais le Sénégal a refusé de se plier aux exigences de la justice française, qui, de l'avis des autorités sénégalaises, a fait preuve d’une certaine partialité dans cette affaire.

Toute l'instruction envers Lamine Diack avait en effet été menée à charge.

C’est peut-être ce refus du Sénégal de livrer un de ses ressortissants à la justice française qui a contraint le juge Renaud Van Ruymbeke à clore rapidement son instruction.

Les parties concernées ont, à présent, deux mois pour demander une instruction supplémentaire, à la suite de laquelle la justice française décidera ou non, de la tenue d'un procès.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 20/03/2019 à 10h42, mis à jour le 20/03/2019 à 16h48