De nombreuses personnes au Cameroun vivent avec un handicap. Si l’insertion dans la société est en général difficile pour ces personnes, elle l’est encore plus pour les déficients visuels, c’est-à-dire les non-voyants et les malvoyants. C’est pourquoi de nombreuses initiatives sont mises en place pour favoriser leur épanouissement.
L’une d’elles est le Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (CJARC). Fondée en 1986 par l’artiste musicien et acteur social Coco Bertin Mowa et son camarade Martin Luther Amahata Adibita, cette ONG a pour mission de faire de chaque non-voyant du Cameroun un citoyen pleinement intégré et actif dans la société. C’est ainsi qu’elle œuvre pour la réhabilitation et l’épanouissement des personnes en situation de handicap visuel, à travers l’éducation et la formation.
Lire aussi : Niger: des handicapés se lancent dans la production de meubles
En 2004, le CJARC a construit l’école primaire intégrée Louis Braille. Partie de moins de 50 élèves, cet établissement en compte aujourd’hui plus de 350. Il dispose, en plus, d’un foyer pour les enfants non-voyants, 16 antennes à travers le pays, et un centre de formation des jeunes aveugles dans plusieurs domaines d’activité. Sans oublier une bibliothèque braille et une sonothèque. Le club distribue aussi régulièrement la canne blanche aux nécessiteux après leur formation lors des journées thématiques.
Le gouvernement camerounais, à travers le ministère des Postes et télécommunications, vient par ailleurs de mettre à sa disposition un Centre national de l’inclusion qui facilite la formation de ces personnes dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Mais des efforts sont encore nécessaires pour développer l’enseignement du braille à travers le pays.