Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) devaient se réunir cette fin de semaine à Malabo en Guinée Equatoriale. Mais pour des raisons d’agenda, le forum sur les enjeux humanitaires convoqués par le chef de l’État équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbazogo et président en exercice de la CEEAC a été reporté au mois de février 2025. L’annonce a été faite à Libreville par le Représentant de l’ONU en Afrique Centrale.
Abdou Barry était face à la presse à Libreville pour faire une évaluation globale de la situation sécuritaire à travers les pays à risque de la CEEAC. «La situation sécuritaire en Afrique Centrale se présente globalement bien», a déclaré le chef de Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale basé à Libreville.
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Une déclaration qui tranche avec l’actualité. Certaines voix critiques accusent les missions onusiennes de laxisme devant la situation du Cameroun secoué au Sud-ouest et au Nord-ouest par des indépendantistes anglophones, la RD Congo qui vit une éternelle crise à l’Est, la République Centrafricaine qui peine à recouvrer l’intégralité de son territoire dont certaines régions sont aux mains des rebelles, sans oublier sur cette longue liste, la situation du Tchad, un pays devenu malgré lui, la première victime collatérale du conflit soudanais en accueillant à ce jour environ 2 millions de réfugiés sur son territoire.
Selon, Abdou Barry, c’est bien pour tous ces foyers de tensions que le rendez-vous annoncé au premier trimestre de l’année prochaine dans la capitale de la Guinée Equatoriale se fixe comme objectifs: la création d’une agence humanitaire et la mise en place d’un fonds alimenté par les donateurs de la région pour répondre aux besoins des pays de l’espace communautaire secoués par de conflits et autres crise multiformes. «Le président Angolais Joâo Lourenço, facilitateur du processus de paix à l’Est de la RDC, est en train de mettre tout en œuvre pour qu’il y ait un accord entre les parties belligérantes...», a-t-il précisé.
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La création d’une Agence humanitaire africaine afin de «rationaliser la coordination de l’action et de la réponse humanitaires sur le continent avec les États membres» a été approuvée lors de 8e session ordinaire du Comité technique spécialisé sur la justice et les aires juridiques de l’Union Africaine.
Arrivé au Gabon en 2022, le chef de bureau des Nations Unies en Afrique Centrale entend poursuivre ses missions de prévention, médiation et règlement des conflits sous un mandat prorogé de 3 ans.