Le laboratoire allemand BioNTech, à l’origine du premier vaccin ARN messager (ARNm) contre le Covid-19, se lance dans la lutte contre le paludisme. Il vient de lancer son candidat vaccin contre cette maladie baptisé BNT165b1. Il s’agit du premier vaccin ARNm élaboré pour lutter contre le paludisme, une maladie qui fait encore des ravages en Afrique.
Cette technique nouvelle développée par le laboratoire pour lutter contre le coronavirus incite le corps humain à fabriquer une protéine faisant partie de l’agent pathogène dans le but de déclencher une réponse immunitaire directe. Et c’est le même procédé qui est visé pour lutter contre le paludisme, une maladie infectieuse potentiellement mortelle due à plusieurs espèces de parasites appartenant au genre Plasmodium.
Pour évaluer l’efficacité de ce nouveau traitement du premier vaccin ARNm contre le paludisme, le laboratoire a lancé ses essais aux Etats-Unis. Ce lancement intervient après l’approbation cette année par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du premier vaccin contre le paludisme, le RTS,S/AS01, distribué sous la marque Mosquirix, développé par le britannique GSK.
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L’Université d’Oxford aussi a développé un vaccin contre le paludisme dont les résultats à mi-parcours ont démontré qu’il offre une immunité plus longue que le vaccin développé par GSK. Ce vaccin a été administré au Ghana, au Kenya et au Malawi dans le cadre d’un programme pilote coordonné par l’OMS avec des résultats positifs en protégeant plus d’un million d’enfants, selon l’organisation.
En tout cas, l’intérêt grandissant des grands laboratoires pour trouver un vaccin contre le paludisme fait naître l’espoir qu’un traitement efficace sera trouvé face à cette pandémie qui tue chaque année autour de 800.000 personnes dans le monde dont plus de 75% en Afrique.
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Parallèlement, BioNTech ambitionne de développer un vaccin à ARNm hautement efficace et à établir la production de vaccins en Afrique. Ainsi, le laboratoire vient de boucler la construction de sa première usine de vaccins ARNm destinée à l’Afrique. Celle-ci, fabriquée à partir de conteneurs et baptisée BioNTainer, sera expédiée au Rwanda durant le premier trimestre 2023.
Plusieurs pays africains bénéficieront de ces BioNTainer, usines de vaccins sous forme de kits d’assemblage. Ces unités permettront aux pays africains de faire face à l’accès limité aux vaccins Covid-19 et de développer d’autres vaccins ARNm contre le paludisme et la tuberculose.