C’est tard dans la nuit du vendredi 3 mars que l’avion d’Air Guinée s’est posé sur le tarmac de l’aéroport Ahmed Sekou Toure de Conakry. A son bord, une soixantaine de Guinéens rentrés de Tunisie.
Pour le ministre des Affaires étrangères, Mory Sanda Kouyaté, c’est la preuve que le gouvernement guinéen tient à protéger tous les enfants du pays. «Le président est venu à nouveau accueillir cette deuxième vague de nos compatriotes qui rentrent de la Tunisie. Ici, ils sont à la maison, personne ne va s’attaquer à eux».
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En effet, certains Guinéens, à l’image de Junior Siba Béavogui, ont souffert le martyr en Tunisie. «Avant que ce mouvement ne commence, j’allais à l’école mais après, ce n’était plus possible. Même ceux qui ont des cartes de séjour n’y échappent pas, la police tunisienne prend tout et déchire les documents. Ceux qui ont été arrêtés ont été jugés comme des bandits».
D’autres, comme Lanfia Fofana, étaient obligée de passer la nuit à la belle étoile. «Moi j’étais à Sfax, nous avons été chassés de la maison. J’ai, jours durant, passé la nuit dehors, près des rails».
Les Guinéens ont été hébergés durant une nuit à l’hôtel au frais de l’Etat guinéen avant d’être rapatriés
