Environ 3000 fidèles musulmans et chrétiens ont fait le déplacement à Place de la Nation de Ouagadougou. Ensemble, ils ont imploré la grâce divine pour la stabilité du pays. «Le carême chrétien coïncide avec le ramadan musulman. Sur les lieux de travail comme au sein des associations, nous avons pris l’habitude de rompre le jeûne ensemble. Alors, nous nous sommes dit qu’on pourrait mettre à profit ce trait d’union afin de célébrer l’unité du pays», a déclaré Moumini Koudougou, l’initiateur de la rupture collective. Au Burkina Faso, 61% de la population pratiquent l’Islam et 19% sont catholiques.
Moment de partage, de prières et de bénédictions, la rupture collective a été également un cadre d’exhortation à la culture de l’unité et de la cohésion et à la communion fraternelle. «C’est une occasion de nous mettre un peu à l’écart des distractions. Toute occasion pour communier ensemble et pour s’approcher de Dieu, est une initiative à saluer», a rappelé Abdoul Salam Ouédraogo, membre de l’Association des élèves et étudiants au Burkina (AEEMB) et au Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI).
«C’est une belle initiative. Cela va permettre une bonne collaboration entre chrétiens et musulmans. Je leur souhaite bon vent et que l’initiative puisse se répéter dans les années à venir», a formulé Ida Zoundi, une fidèle chrétienne. Selon l’initiateur, l’ampleur des dons en nature pour cette édition témoigne de l’adhésion des Burkinabè à cette initiative.