Dans son hangar de fortune, Rasmané, marchand de bétail, est aux petits soins de ses moutons, notamment de la race locale, mais aussi le balibali, un mouton particulièrement apprécié pour sa viande.
«Pour l’heure, nous n’avons pas suffisamment de moutons. Mais je reste convaincu que le marché sera alimenté les prochains jours. Et même si on avait des moutons, il nous sera difficile de les engraisser. Parce que c’est très coûteux», explique Rasmané Simporé, marchand de bétail.
Les moutons ont été engraissés avec du son de maïs mélangé à de l’eau. «Ces aliments sont enrichis de vitamines», explique-t-il.
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Pour pouvoir s’offrir un mouton, le client devra dépenser entre 45.000 (68 euros) et 300.000 francs CFA (457 euros), voire plus. Selon Rasmané, responsable des marchands du marché de moutons de Cissin à Ouagadougou, les moutons sont chers à cause des frais d’engraissement.
«Quand les bêtes sont suffisamment engraissées, nous les vendons avec un bénéfice élevé. Par exemple, engraisser un mouton coûte au moins 1.000 francs CFA (1,5 euro ) par jour. Il arrive qu’il soit engraissé pendant 13 mois. Je vous épargne les autres dépenses. Imaginez à combien cette bête doit être vendue pour faire des bénéfices», confie Issaka Ouédraogo, marchand de bétail.
Pour rappel, le 29 juin 2023, le gouvernement avait adopté le décret d’application du salaire minimum interprofessionnel garanti qui est passé de 30.684 à 45.000 francs CFA, soit une revalorisation de 46,65%.
Le Burkina Faso approvisionne également les pays voisins, notamment la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les marchands qui ont à cœur d’atteindre leurs objectifs pour le compte de l’année souhaitent plus de stabilité dans la région.