Élèves et enseignants ont repris le chemin de l’école lundi 9 septembre sur l’ensemble du territoire national. Le gouvernement, par l’entremise des ministères sectoriels, a rassuré la communauté nationale sur les mesures mises en œuvre pour la réussite de cette nouvelle année scolaire.
Celle-ci sera divisée en trois trimestres, débutant le 9 septembre pour s’achever le 31 juillet 2025. Dans un arrêté conjoint signé le 6 août dernier, les ministres des Enseignements secondaire et de l’Éducation de base ont également fixé les dates des différents examens nationaux, tout en mettant l’accent sur la sécurité des acteurs du secteur éducatif.
Cependant, à quelques heures de la reprise des cours, le stress financier demeure palpable dans de nombreuses familles. Certains parents crient leur impuissance à assurer une rentrée décente à leurs enfants.
Lire aussi : L’école est-elle gratuite au Cameroun? En théorie seulement
«J’ai six enfants et à l’heure où je vous parle, aucun ne débutera les cours le 9 septembre. Malgré tous mes efforts, je n’ai vraiment pas pu réunir l’argent nécessaire. Je crois qu’ils commenceront avec un retard de deux semaines, si le Seigneur vient à mon aide», a déclaré une dame visiblement abattue.
Plus loin, un homme d’environ 45 ans se plaint des difficultés l’ayant empêché de préparer sereinement la rentrée de ses trois enfants, «j’ai été très malade depuis le début des vacances. Étant leur seul soutien, je n’ai vraiment pas eu la possibilité de faire des économies conséquentes.»
L’ambiance à Yaoundé est actuellement rythmée par les préparatifs de la rentrée scolaire, avec des marchés et boutiques grouillant de monde. Cependant, il est évident que de nombreux parents ne sont pas encore prêts pour cette nouvelle année, n’ayant pu régler toutes les charges. La situation financière précaire de certaines familles risque d’impacter négativement le démarrage de l’année scolaire pour leurs enfants.