L’affaire Martinez Zogo a connu une évolution au tribunal militaire de Yaoundé plus d’un an après l’ouverture de ce procès dont le verdict est attendu tant sur le plan national qu’à l’étranger. Martinez Zogo était journaliste d’investigations et chef d’une radio dans une radio urbaine à Yaoundé, Amplitude FM.
Ce journaliste dénonçait les détournements des deniers publics, le favoritisme dans le traitement des dossiers de l’administration publique, le népotisme... la mal gouvernance au sommet de l’Etat du Cameroun. Sa dépouille, en état de putréfaction avancé, avait été découverte dans une broussaille d’une banlieue de Yaoundé. L’enquête avait permis l’arrestation de 17 suspects, parmi lesquels de hauts gradés des forces armées et de police et d’imminents hommes d’affaires.
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Plus d’un an après, cette affaire est désormais examinée dans le fond avec l’audition des témoins du ministère public qui défilent à la barre depuis quatre audiences. Des témoignages qui laissent transparaitre la violence avec laquelle l’homme des médias avait été torturé par des criminels de haut vol.
Les chefs d’accusation impliquant les personnes inculpées se déclinent en assassinat, complicité d’assassinat, torture, complicité de torture et conspiration de torture. Des infractions prévues dans le code pénal camerounais.
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Du passage des différents témoins à la barre, les journalistes qui suivent cette affaire audience après audience, ne cachent pas leur satisfaction de son évolution.
Prince Nguimbous est grand reporter au quotidien Le jour: «Je crois que le rythme est bon contrairement à ce que nous avons connu à l’entame de ce procès. Je pense qu’il y a lieu de garder espoir», a-t-il déclaré.
Florentin Ndatewouo du site web www.legal237.net est également de cet avis mais se réserve encore de tout commentaire en attendant la poursuite des témoignages.
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L’opinion, elle s’est déjà faite une idée du principal commanditaire de la macabre opération qui avait conduit à l’élimination physique de Martinez Zogo. Un officier supérieur de l’armée dont le nom revient de manière récurrente dans les témoignages.