Cameroun: le coût de la vie a doublé en 6 mois, inquiétudes à Kribi

Les prix ont explosé dans la ville touristique de Kribi.

Le 28/02/2023 à 11h17

Les habitants de la ville touristique de Kribi ne savent plus à quel saint se vouer. Tous les produits de première nécessité sont chers. Le coût de la vie est devenu tellement élevé, que manger à satiété revient à résoudre une équation à plusieurs inconnues.

Kribi est une ville balnéaire située dans la région du sud du Cameroun à près de 300 km de la capitale politique, Yaoundé, et à environ 170 km de la capitale économique, Douala. C’est l’une des villes touristiques par excellence d’Afrique.

Ses habitants vivent des produits de mer grâce à son ouverture sur l’océan Atlantique et des productions agricoles récoltées dans des plantations villageoises.

La population de cette localité est estimée à près d’un million d’individus, repartis entre autochtones et allogènes auxquels viennent s’ajouter des centaines de touristes, des visiteurs et des transitaires.

La ville de Kribi est approvisionnée en produits de première nécessité par Douala. Yaoundé, Maroua, Garoua et Ngaoundéré viennent en second plan.

C’est dans cet univers que le coût de la vie a quasiment doublé depuis près de six mois déjà. Les populations aux revenus modestes ne savent à quel Saint se vouer. «Tout est devenu trop cher dans les marchés. Que ce soit du riz, du savon, de l’huile végétale ou même de l’huile de palme, désormais rien n’est abordable», témoigne une ménagère visiblement dépassée par les évènements.

Une autre renchérit: «nous ne mangeons plus de viande de bœuf à la maison parce que le kilogramme qui coûtait jadis 2.300 fcfa se vend actuellement à plus de 3.000 fcfa. Je nourris huit personnes chez moi, ce qui ne me permet plus de d’acheter cette denrée alimentaire». La situation est généralisée dans cette ville qui connait depuis quelques années une urbanisation rapide.

Face à cette situation, les habitants n’hésitent pas à se retourner vers le ministère du Commerce afin que les prix des produits de première nécessité soient revus à la baisse. A défaut, cette ville peut connaitre des troubles car la situation est suffisamment alarmante.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 28/02/2023 à 11h17