Cameroun: les jeunes se désunissent des traditions, se marient sans leurs familles

La célébration d'un mariage à Yaoundé.

Le 06/11/2025 à 12h32

VidéoDans un passé pas très lointain, le mariage unissait deux familles et pas seulement l’épouse et son conjoint. Mais, autres temps autres mœurs, ceux qui souhaitent convoler convoler en justes noces n’ont cure de leurs communautés et se suffisent à eux-mêmes.

Andégué Ndjomo Antoinette, benjamine d’une fratrie de huit enfants, s’est mariée il y a une dizaine d’années à un jeune homme qui habitait alors une localité très éloignée de la sienne. L’union entre Antoinette et son amoureux n’avait pas été approuvée par la famille de la jeune dame qui voyait d’un mauvais œil leur futur beau-fils.

Ce qui avait contraint les deux tourtereaux d’aller sceller leur union en l’absence de leurs familles respectives.

Seulement quelques années plus tard, cette relation s’est effondrée et les ex-amoureux sont actuellement engagés dans une procédure de divorce.

Des histoires comme telle, sont légion au Cameroun lorsqu’il ne s’agit pas de celles qui mettent en relief des coups de foudre qui se transforment en amour et des actes de mariage sont signés par devant un officier d’état civil sans intervention d’aucun membre de la famille soit de l’époux encore moins de l’épouse.

En revanche, certains jeunes pensent que le mariage se limite au simple consentement des deux amoureux. Fabiola en fait partie, «les parents doivent respecter le choix de leurs enfants. L’époque où les parents dictaient tout est révolue. Le monde change, les mentalités aussi», a-t-elle déclaré.

Cette approche ne semble faire l’unanimité. Certains estiment qu’il est impératif de respecter ou d’être attaché aux us et coutumes des peuples africains, gage du développement du continent.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 06/11/2025 à 12h32