Au Cameroun, on peut se faire une épargne en exerçant soit une activité économique soit en travaillant comme fonctionnaire et assimilés ou encore dans une entreprise privée. Les revenus des citoyens dans ce cadre proviennent ainsi des salaires et des bénéfices engrangés.
Seulement, les épargnes réalisées suite à l’affiliation à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), pour ceux qui peuvent s’offrir ce luxe, ne permettent pas toujours d’atteindre les objectifs qu’un salarié s’est tracés. Raison pour laquelle plusieurs personnes s’orientent désormais à la tontine.
Comment cela se passe-t-il? A cette question Margueritte, rencontrée dans un quartier de Yaoundé, répond: «La tontine est généralement initiée par une connaissance, un collègue ou un ami qui vous propose le montant, la périodicité et le nombre de membres déjà inscrits. Une fois le consentement obtenu, chaque membre cotise et la somme réunie est remise séance tenante au membre bénéficiaire choisi selon des règles préétablies d’un commun accord».
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Auparavant, la tontine n’était pas aussi répandue. Ce sont les mauvaises conditions de vie qui ont contraint les usagers à s’orienter vers ce type d’économie. Jean Bruno, un fonctionnaire l’explique. «Voyant que je ne pouvais plus tenir seul, je me suis inscrit dans une tontine où je cotise 25.000 fcfa par mois. J’ai négocié avec les autres membres de me permettre d’en bénéficier en septembre de chaque année. Cela me permet de préparer la rentrée scolaire avec sérénité».
Dans la même veine une dame témoigne que c’est grâce à une tontine qu’elle a réussi à s’acheter une parcelle de terrain sur laquelle elle va construire sa maison les jours à venir.
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Le terme tontine vient de la région de l’Ouest Cameroun. Dans la région du centre la tontine est désignée sous l’appellation Ndjangui ou encore Ndjanga.