Cameroun: Obala, un nom de savane qui sent bon les grillades et le poisson d’eau douce

Du poisson braisé dans un marché de la ville d'Obala, à Yaoundé.

Le 14/08/2023 à 12h35

VidéoLa ville d’Obala est une ancienne ville coloniale. Elle a été longtemps un pôle économique reliant les régions du grand Nord et celles du Sud du Cameroun. Son relief et surtout le dynamisme de sa population en font une destination à explorer.

La commune d’Obala est située dans le département de la Lékié, région du centre à une quarantaine de kilomètres de la capitale Yaoundé. Nommée Obala par l’administration allemande en référence à sa savane peuplée de biches ou obals en langue locale, cette localité a été érigée en commune d’arrondissement en 1955, soit cinq ans avant l’indépendance du Cameroun.

Obala s’étend globalement sur une superficie 475 km² et a une population estimée à 80.000 habitants. Cette localité est située sur la route nationale n°1 sur l’axe Yaoundé-Bertoua. Ici, la population ici est essentiellement jeune, d’où les fortes activités agricoles de cette commune et les localités environnantes.

La ville se classe ainsi comme l’une des destinations privilégiées au Cameroun grâce, en partie, à sa proximité avec la capitale politique parce qu’actuellement les deux villes ont fini par fusionner par l’extension urbaine. Obala est aussi une destination qui rassure, du fait de la variété des aliments au menu du marché local. Il n’est pas exagéré d’avancer que les meilleures grillades de la viande de bœuf dans la région du centre se retrouvent dans cette localité d’élevage bovin. Mais l’offre culinaire ne se limite pas à la seule viande grillée.

A Obala, les visiteurs ne sont pas sevrés du bon poisson à la braise, c’est l’une des spécialités des femmes de la localité. Elles savent aussi assaisonner la viande de brousse, le gibier comme appelé localement. «En venant à Obala, on n’est pas déçu. Nous proposons un menu varié, partant du poisson d’eau douce à la sauce pimenté, aux légumes sans sel en passant par du bon gibier», déclare une tenancière d’un restaurant au lieu-dit entrée Gabon. Comme Ngono Eugénie, d’autres femmes disent être prêtes à toutes heures.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 14/08/2023 à 12h35