Cameroun: village devenu capitale politique, Yaoundé a 135 ans

Centre-ville de Yaoundé.

Le 15/12/2024 à 13h26

VidéoMême si les cérémonies festives n’ont pas eu lieu dans la ville, il y a lieu de parcourir quelques pages historiques de ce village où se sont croisés Britanniques, Français et Allemands sans être invités par les Mvog-Betsi, Etudi, Mvog-Atemengue, Mvog-Ada, Mvog-Ntigui, les premiers habitants de ce village devenu capitale politique du pays.

La ville de Yaoundé a été fondée en 1889 par l’administration coloniale allemande et c’est en 1958 que les français la retiendront comme capitale politique du Cameroun. Bien avant Yaoundé, les Allemands avaient choisi comme capitale du pays, les villes de Douala en 1885 et Buea en 1901.

Yaoundé s’étend sur 304 km² où vivent environ 5 millions d’âmes. Les Ewondos constituent la principale communauté autochtone même si certains anthropologues soutiennent que les Bassas sont les premiers occupants de ce grand village devenu emblématique.

Yaoundé est l’une des localités les plus visitées du pays avec un flux estimé à 1,5 million de visiteurs par an. Une destination touristique qui permet aux visiteurs d’admirer des beaux bâtiments construits à l’époque coloniale allemande, l’ancien palais présidentiel devenu musée national, les différents monuments qui indiquent l’indépendance du pays, la réunification du Cameroun occidental et du Cameroun oriental et le très célèbre boulevard du 20 mai.

A Yaoundé, la Poste centrale érigée en 1939 en est la plaque tournante. C’est l’un des plus vieux bâtiments de la ville au même titre que la cathédrale de Mvolyé construite par les missionnaires catholiques en 1931.

La capitale politique du Cameroun est également connue sous l’appellation, la Ville aux sept collines, parce qu’entourée par sept sommets aux histoires mystiques et mystérieuses. La légende dit que ce sont ces collines qui protègent les communautés autochtones que sont les Mvog-Betsi, les Etudi, les Mvog-Atemengue, les Mvog-Ada, les Mvog-Ntigui et bien d’autres.

Et si ces différentes grandes familles avaient des espaces géographiques bien déterminés par le passé, il devient de plus en plus difficile de les localiser dans la ville de Yaoundé. Pour cause, nombreuses se sont fait déposséder de leurs à l’exception des Etudi qui envisagent de créer un foyer culturel. Le développement de la ville a eu de lourdes conséquences sur les autres familles.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 15/12/2024 à 13h26