Qu’il soit au poisson, à la viande ou au poulet, le riz est servi tous les jours à midi. Une habitude que les Sénégalais ont hérité de l’ère coloniale et qui fait désormais partie du patrimoine culinaire sénégalais.
Au Sénégal, une personne privée de son thièb (riz en wolof) quotidien dira tout simplement «Je n’ai pas pris mon déjeuner».
Art raffiné qui orne toutes les assiettes du pays, le ceebu jën (riz au poisson) est inscrit depuis décembre 2021 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco selon laquelle «Le ceebu jën et les pratiques qui y sont associées sont considérés comme une affirmation de l’identité sénégalaise».
Bien que les recettes varient d’une région à l’autre, le plat est généralement fait à base de darne de poisson, de brisures de riz, de poisson séché, de mollusques et de légumes de saison.
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Pourtant, devenu le symbole culinaire du Sénégal, le riz n’a pas toujours fait l’unanimité. Les anciens, qui préféraient le sorgho et le millet, ont vu les colons introduire sur leur territoire le riz qu’ils ne connaissaient auparavant. Mais depuis, de l’eau a coulé dans les rizières d’un pays où chaque habitant consomme en moyenne 100 kilos de cette céréale par an.
C’est la sédentarisation et la facilité qu’elle offre lors de la cuisine, que cette céréale importée d’Asie a fini par s’imposer aux traditions gastronomiques du pays. En 2022, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie estimait que le Sénégal a importé pour près de 347 milliards Fcfa de riz (578 millions de dollars), en hausse de 32,1% comparativement à l’année précédente, un volume qui marque la 3ème augmentation consécutive depuis 2020.
