Côte d’Ivoire: baignade interdite sur plusieurs plages après un déversement de pétrole

Des employés d'une entreprise privée, sous la supervision du Centre antipollution, ramassent du sable contaminé par un déversement accidentel de produits pétroliers dans la mer sur une plage de Grand-Bassam, une ville balnéaire près d'Abidjan, le 30 décembre 2025.. AFP or licensors

Le 30/12/2025 à 16h25

Un «déversement accidentel de produits pétroliers» dans la mer, survenu samedi soir en périphérie d’Abidjan, a entraîné des restrictions d’accès et l’interdiction de la baignade sur plusieurs plages touristiques du littoral ivoirien, ont annoncé les autorités mardi.

Selon le ministère de l’Environnement, ce déversement survenu lors d’un «test de déchargement de pétrole brut léger» sur un site de la Société ivoirienne de raffinage à Vridi, près d’Abidjan, a entraîné «une pollution partielle de certaines plages environnantes», notamment celle de Grand-Bassam, célèbre station balnéaire de la région.

«Par mesure de précaution, l’accès aux plages concernées est temporairement restreint et les activités de baignade, de pêche et de loisirs nautiques y sont suspendues jusqu’à nouvel ordre», précise le ministère qui indique qu’«aucun impact sur la santé humaine n’a été signalé à ce stade».

Selon l’Agence ivoirienne de presse, le préfet de Grand-Bassam s’est rendu sur les lieux lundi et constaté une «importante pollution marine», avec une «vaste souillure de couleur noirâtre s’étendant à perte de vue sur la mer».

Mardi matin un photographe de l’AFP a constaté que le nettoyage était en cours sur la plage de Mondoukou, où peu de traces de pollution étaient encore visibles, si ce n’est une forte odeur d’essence qui persistait.

Des agents munis de bottes en caoutchouc et de masques de protection mettaient du sable contaminé dans de grands sacs.

Les autorités qui ont annoncé l’ouverture d’une enquête assurent avoir pris des mesures pour contenir l’incident, parmi lesquelles la «mise en place de barrages flottants pour contenir la pollution» et le «déploiement d’équipes spécialisées pour la récupération des hydrocarbures».

En matière de pollution maritime, la Côte d’Ivoire est traumatisée par l’affaire du Probo Koala: en août 2006, ce cargo affrété par la société de courtage pétrolier suisso-néerlandaise Trafigura avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.

Au moins 17 personnes étaient mortes et des dizaines de milliers d’autres avaient été intoxiquées.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 30/12/2025 à 16h25