Dans la cour du collège d’enseignement secondaire à Libreville, plusieurs élèves savourent ce moment de retrouvailles après près de quatre mois de vacances. Mais ce sera sans plus pour la jeune Boulanga de passage en classe de 3ème. Il n’y a pas classe ce matin et elle ne semble plus perturbée par ce rendez-vous raté.
«Je suis une ancienne élève du CES du centre. Je suis venue me faire réinscrire pour un passage en classe de 3ème. Et cette année je compte faire honneur à mes parents en ramenant le BEPC», déclare-t-elle, tout sourire.
L’enceinte de l’établissement reçoit du monde, parents et élèves ont répondu à l’appel du gouvernement. Mais l’atmosphère de cette matinée ne rassure pas. Les salles de classes sont encore vides. Alpha, un autre jeune lycéen, est empli d’espérance.
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«Cette année on souhaite avoir des enseignants plus attentifs. Qu’ils nous écoutent et sachent ce que nous voulons. Parce qu’il y a certains profs qui manquent ou qui font une seule leçon et ça nous embrouille totalement», a-t-il expliqué.
Un plaidoyer qui ne sera certainement pas de trop lors de l’élaboration du calendrier pédagogique de cet établissement. Selon la direction du collège du Centre, l’établissement a fait le choix d’une reprise méthodique des activités.
«Nous avons commencé par améliorer les conditions d’accueil du personnel d’encadrement et des enseignants. Nous travaillons à parfaire notre taux de réussite aux examens de fin d’année qui était de plus de 80% l’année dernière», a déclaré, Edouard Nguema Meyo, directeur des études du CES du Centre.
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Dans l’enseignement primaire, ce retard à l’allumage peut d’autant plus se justifier. Car le calendrier officiel de la rentrée prévoit un retour en classes le 25 septembre.
Alice Lemboumba prépare les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes aux conditions d’une reprise sans couacs. «Pour le moment sur les opérations d’inscription et de réinscription des élèves avec un examen minutieux des documents à fournir dans le dossier», prévient, cette directrice d’école.
Ce protocole connaît une nouveauté cette année: les parents d’élèves sont exemptés du paiement des frais d’inscriptions scolaires dans les établissements publics.