À Libreville experts et autorités de l’administration des transports et de la marine marchande échafaudent un plan d’urgence maritime. Ouvrant les travaux de cet atelier, les 16 et 17 novembre, le capitaine de vaisseau, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, ministre des Transports, de la marine marchande et de la mer a fixé le cap de cette procédure chère aux plus hautes autorités de la transition.
Il faut dire que le drame d’Esther miracle, un de trop survenu au large des côtes de Libreville, impose une prise de décision adaptée aux accidents de cette envergure. «Il est vrai qu’un accident peut arriver. Mais au moins, la réactivité pour sauver des vies doit être désormais de mise» a-t-il indiqué.
En mars dernier, l’Esther miracle, qui reliait la capitale au port pétrolier de Port-Gentil avait chaviré en pleine nuit et seules 124 personnes sur 161 occupants officiellement recensés avaient pu être secourues. Les autorités de l’époque avaient évoqué de possibles fautes lourdes concernant les autorisations de naviguer délivrées pour ce navire mixte de passagers et de fret de la compagnie privée Royal Cost Marine (RCM). Les rescapés et les familles des victimes avaient également mis en cause la lenteur des secours.
«Ce plan d’urgence sera notre boussole. Il nous permettra de réagir avec célérité et efficacité, minimisant ainsi les impacts négatifs sur notre espace maritime et assurant la sécurité des marins» a déclaré Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma.
Face aux catastrophes, les autorités de la transition, avec à leur tête, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, veulent désormais disposer d’une expertise locale prête à agir en tout temps et en tous lieux.
Ainsi, le plan d’urgence doit augmenter la capacité à sauver le plus vite possible de vies. Le plan d’urgence maritime intègre des paramètres de la gouvernance, notamment la lutte contre la pêche illégale et la pollution marine.