Guinée: le coaching par et pour les femmes

Des femmes et des jeunes étudiantes et diplômées assistent à des séances de coaching.

Le 05/09/2023 à 15h02

VidéoDes femmes, souvent avec une bonne situation professionnelle, se sont constituées coachs pour aider et encadrer d’autres jeunes dames et demoiselles. Une histoire de solidarité entre femmes qui s’est matérialisée par le projet Coaching femme modèle.

L’événement intitulé «Femme modèle, l’école de la jeune fille grande dame de demain» a tenu sa 11ème édition le week-end dernier. Une initiative de Aminata Pilimini Diallo, citoyenne engagée, qui se qualifie de «féministe».

En effet, cette rencontre avait pour but de réunir des femmes et des jeunes étudiantes et diplômées afin de parler d’avenir. Mais pas que, car c’était aussi l’occasion de partager des astuces entre elles afin de mieux avancer. A ce titre, la vingtaine de jeunes filles et femmes présentes ont partagé conseils et expériences.

Une solidarité féminine devenue indispensable, confie l’initiatrice du projet, Aminata Pilimini Diallo qui souligne que «l’objectif, c’est d’inspirer les jeunes filles étudiantes et diplômées. Leur dire qu’être femme modèle n’est pas facile, mais pas difficile non plus. L’autre objectif, c’est la solidarité féminine, je voudrais faire en sorte que les femmes se donnent la main, se hissent vers le meilleur, partagent conseils et opportunités au lieu d’être rivales».

Cette idée est partagée par toutes femmes présentes à l’évènement. Il s’agit, mieux que la volonté simple, de trouver un emploi, de réussir une certaine quête de liberté et d’indépendance, souligne Fatoumata Diaraye Bah, militante des droits humains. «Être en paix avec soi-même, être en accord avec soi, faire ce qu’il faut et attendre le bon moment, car cela va arriver forcément», explique t-elle.

Pour les jeunes filles venues prendre part à cette activité, c’était aussi et surtout un grand moment d’apprentissage, fait savoir Hadja Fatoumata Diallo. «Ce sont des coachs très inspirantes, j’ai eu à retenir plein de choses, notamment les conseils sur les risques des métiers, surtout en communication par ce que je suis communicante de formation».

A noter néanmoins que pour l’initiatrice de ce projet, les difficultés sont encore nombreuses dont les charges liées à l’organisation de l’évènement devenues difficilement supportables. Il est regrettable de constater qu’après une décennie à former et inspirer des femmes, ce projet risque, faute de moyens, de ne plus se tenir.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 05/09/2023 à 15h02