Guinée: les dreadlocks de retour, Conakry «écoute pousser ses cheveux»

Le 22/08/2024 à 09h42

VidéoPour de nombreuses femmes, la tendance n’est plus aux mèches, mais plutôt à l’entretien des dreadlocks. A Conakry, les gérants des salons de coiffure spécialisés ne s’en plaignent pas, bien au contraire.

Le défilé des femmes dans des salons de coiffure venues pour entretenir ou se faire implanter des dreadlocks est devenu si fréquent, qu’à Conakry on parle d’une nouvelle tendance. Plus qu’une histoire de mode, c’est surtout parce que c’est facile à porter et à entretenir.

Fred, propriétaire d’us salon de coiffure, savoure et se satisfait voir ces jeunes clientes venir bénéficier de ses services, «comme on fait bien, les gars, les filles, surtout les belles nanas... tout le monde vient ici. Et puis ce n’est pas cher. Chez nous, nous faisons à 350.000 francs guinéens

Pour de nombreux Guinéens, c’est une affaire surtout de fierté, celle de rester naturel et vrai. Mais cette approche a un prix. En principe, l’entretien des dreadlocks se fait chaque mois, et le prix varie entre 80.000 et 100.000 francs guinéens.

Marco Sylla, qui s’est mis aux dreadlocks il y a 8 ans, n’a aucun regret, «ce sont des cheveux naturels. Mais plus tu gères bien l’entretien, plus les cheveux vont pousser rapidement».

Il existe plusieurs variétés d’une telle coiffure. Aujourd’hui, porter des rastas est loin de susciter des préjugés comme ce fut le cas dans un passé récent. Bien au contraire, ça semble, notamment chez les femmes, bien vu.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 22/08/2024 à 09h42