Alors qu’en Guinée, depuis deux mois, il faut beaucoup de patience et de perspicacité pour disposer d’une connexion, souvent médiocre, les Guinéens ne savent plus où donner de la tête. Ousmane Sylla, informaticien, connait des journées de travail difficiles: «Actuellement, nous subissons une situation très embarrassante au niveau du réseau internet. Nous, qui sommes du domaine des technologies de l’information, on souffre énormément. Toutes nos activités sont axées sur ça», confie-t-il.
Le pays connait depuis des semaines de sévères restrictions d’accès à internet, pour certains médias cela fait des mois que cet accès est limité.
Le gouvernement guinéen a justifié ces restrictions par un «problème sécuritaire», sans plus de précision. Cette situation impacte négativement les utilisateurs notamment les professionnels, particulièrement sur certaines activités.
Finalement, ces derniers sont obligés d’admettre toutes sortes d’excuses du gouvernement. «Ceux qui ne sont pas du domaine accusent les techniciens d’incompétence, et pensent que le problème se situe au niveau des informaticiens. Les utilisateurs oublient que ces restrictions dans le réseau nous fatiguent et empêchent le travail d’être accompli convenablement», explique notre interlocuteur.
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Ici, c’est la croix et la bannière pour se connecter. «Tous les jours, nous sommes obligés de mener des recherches pour savoir quels sont les VPN qu’on peut utiliser pour pouvoir faire nos directs à travers nos canaux de communication sur Facebook ou YouTube», explique encore Ousmane Sylla.
Dans une autre entreprise de la place, Mohamed Kourouma a presque réussi à s’adapter à la situation. Il essaie de travailler sans internet. Il a réussi à mettre en place un système D qui lui permet de dépanner ses activités. «Comme internet est un peu restreint, je suis tenu de trouver un plan B. J’ai des données sur ma clé pour extraire des éléments auxquels je n’ai plus accès en ligne faute d’internet», dit-il.
À cause de ces problèmes de connexion, aujourd’hui, plusieurs entreprises et les particuliers peinent à tenir leurs activités.
