Le courant électrique en Guinée est devenu une denrée bien rare. Derrières les centrales électriques imposantes, presque rien. En haute banlieue, à Sonfonia Casse, où trône une imposante et vaste centrale électrique, les populations estiment que cette infrastructure est devenue plutôt encombrante.
Hawa Soumah, commerçante, confie: «La centrale est là. Lorsqu’elle a été construite, nous étions très contents. Nous pensions ainsi avoir une électricité de qualité et de manière continue. Mais aujourd’hui, c’est dommage, aucune utilité». Le mal n’est pas qu’à ce niveau. L’électricité manque partout en Guinée.
Et les conséquences de la rareté du courant électrique sont déjà perceptibles sur de nombreuses petites activités. C’est le cas des vendeurs de glaces dont les activités sont à l’arrêt.
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«Franchement, nous souffrons énormément du fait de la rareté du courant électrique. A l’époque, on nous disait qu’il n’y avait pas assez d’eau dans les barrages hydroélectriques, mais normalement, en saison pluvieuse, tout devrait revenir à la normale. Aujourd’hui, toutes nos glaces dans les congélateurs sont gâtées», peste Sarata Tounkara.
Chez Kokoli Kolié, qui évolue dans la prestation de service, impossible de travailler sans électricité. Alors il faut trouver une option, même coûteuse, pour tenir sa prestation. «Par jour, il faut dépenser jusqu’à 5 litres de carburant pour alimenter les groupes électrogènes et pouvoir ainsi satisfaire les clients. Avec ça, il n’y a pas assez d’intérêt. Vous voyez les ordinateurs ne peuvent pas marcher sans le courant. Nous sommes obligés quelquefois de travailler très tard la nuit pour pouvoir préparer la journée de demain».
Même constat aussi chez les boutiquiers qui invitent le gouvernement à recentrer ses efforts autour de la problématique de l’électricité.